L’Artillerie en 1914

En juillet 1914, la composition de l’artillerie fut la suivante :
Service de l’artillerie :
– 21 parcs d’artillerie de corps d’armée venant de la dissolution des directions,
– 229 parcs d’artillerie de place
– 4 compagnies d’ouvriers,
– 86 sections d’ouvriers attachés aux régiments
– des annexes et des établissements constructeurs ;
Artillerie de campagne
– 41 régiments d’artillerie de campagne divisionnaire à 3 groupes de 3 batteries,
– 20 régiments d’artillerie de campagne de corps d’armée à 4 groupes de 3 batteries,
– 1 régiment d’école, de composition spéciale, mobilisable comme régiment divisionnaire,
– 10 groupes d’artillerie à cheval à 3 batteries, rattachés à des régiments mais autonomes pour emploi,
– 2 régiments d’artillerie de montagne à 7 batteries
– 9 régiments à pied de 6 à 13 batteries (anciens régiments de forteresse)
– 5 régiments d’artillerie lourde à 4 groupes, 2 équipés du 105 long et 2 du 155 court
– 10 groupes d’Afrique
– 3 régiments d’artillerie coloniale comprenant un nombre variable de batteries (campagne, montagne, côte)

L’Uniforme
Après la campagne de 1870-1871, l’artillerie adopte comme tenues :
– en grande tenue, le dolman bleu à collet et parements écarlates, brandebourg noirs, trèfles écarlates aux épaules, le pantalon (basané pour les hommes montés) bleu à double bande écarlate, et le shako bleu foncé à chevrons écarlates avec aigrette tombante écarlate.
– en petite tenue, la veste bleue avec écussons du col écarlates, le même pantalon bleu à
double bande écarlate et le képi bleu foncé à passepoil écarlate. Le shako peut être porté avec le remplacement du plumet par un pompon écarlate.

L’artillerie de montagne porte la tenue particulière des troupes de montagne, veste, pantalon avec bandes molletières, béret à grenade tout en conservant les couleurs de l’artillerie.
L’artillerie coloniale porte la même tenue que l’artillerie métropolitaine avec les attributs de l’arme dès lors qu’elle est stationnée en métropole. Ceci rencontre quelques réticences et fut changé après la guerre.
En 1902, les troupes à cheval sont dotées d’un casque en acier noir à ornements de cuivre.
Dès 1915, l’artillerie reçoit le tenue « bleu-horizon » (tenue moutarde ou kaki pour les troupes d’Afrique et coloniales), puis le casque Adrian.Les Étendards
Comme tous les autres corps, les régiments d’artillerie reçoivent en 1871 des emblèmes provisoires en laine, sans cravate ni franges, ne portant que la désignation du régiment en lettres noires.
En 1878, le modèle adopté, qui est toujours en service, est remis aux troupes le 14 juillet 1880. Le nombre de victoires inscrites au revers est limité à quatre. Ce nombre est porté à six dont deux pour la campagne 1914-1918 en 1922 avec l’ajout de la date de la victoire.
Les règles d’attribution restent inchangées, un étendard par régiment. Les unités inférieures au régiment, même formant corps, n’ont pas droit à l’étendard, mais un étendard peut alors être attribué à l’ensemble d’une subdivision d’arme comme cela fut le cas :
–  des bataillons d’artillerie de forteresse devenus bataillons d’artillerie à pied en 1893 qui reçurent un emblème unique,
– celui des bataillons de campagne et à pied d’Afrique,
– celui des artilleries à cheval des divisions de cavalerie

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